Archive juillet 2024
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juillet 2024
- I Am A Noise
Joan Baez I Am A Noise
26 juin 2024 |
De Miri Navasky, Karen O’Connor, Maeve O’Boyle
Avec Joan Baez, Bill Clinton, Hillary Clinton
Joan Baez I Am A Noise
26 juin 2024 |
De Miri Navasky, Karen O’Connor, Maeve O’Boyle
Avec Joan Baez, Bill Clinton, Hillary Clinton
Joan Baez : I Am A Noise revient sur la carrière d’une artiste exceptionnelle et sur sa vie militante, tout en la suivant dans sa dernière tournée de New York à Paris. En ouvrant pour la première fois ses archives personnelles, Joan Baez se livre sans fard sur sa renommée aussi précoce que vertigineuse, sur ses traumas, son combat pour les droits civiques et sa romance déchirante avec Bob Dylan. I Am A Noise est une plongée fascinante et profondément personnelle d’une autrice- compositrice-interprète qui dévoile dans ce film toute la vérité sur sa vie.
Compte rendu de la séance
John
C’est un magnifique auto-portrait que nous livre Joan Baez en plongeant dans ses archives personnelles filmées ou enregistrées. Joan assure avoir eu trois vies, une publique, une privée et une secrète.
C’est finalement cette dernière, cette mémoire intime dévoilée sans restriction, sans interdit mais avec une candeur et une lucidité extraordinaire qui est la plus déroutante. Par exemple, quand elle évoque Bob Dylan, elle dit de lui « il était trop jeune, j’étais trop folle ». En effet l’artiste s’est battue toute sa vie contre les démons de sa santé psychologique des plus fragiles. Suivant une thérapie depuis l’âge de 16 ans,elle était sujette à des crises d’angoisse paralysantes, à des insomnies récurrentes, toute sa vie a été une suite de montagnes russes. Artiste avec un « A » majuscule, elle se sentait personne avec un « p » minuscule, simplement « la bonne voix au bon moment ».
Elle qui aimait depuis son enfance être le centre d’attention, avait du mal à vivre avec sa célébrité qui lui paraissait non méritée, encore moins à son père. Même au sommet de sa gloire et heureuse comme pendant sa tournée en Europe, elle craignait en permanence un retour de manivelle qui pouvait la terrasser à tout moment. L’utilisation de stupéfiants fit longtemps office de béquille mais c’est enfin dans la lutte pour défendre les droits civiques, notamment au début avec Martin Luther King, qu’elle dit avoir trouvé ce pour quoi elle était née, enfin une raison d’être. Ce nouvel engagement est devenu sa vie.
Vers la fin du film, on apprend avec stupéfaction qu’elle et sa soeur semble avoir été victimes d’abus sexuels de leur père, elle a beau avoir « nettoyé » sa mémoire, les stigmates restent .
Trois vies ? Plutôt dix.