John

« Est-ce qu’on peut empêcher le printemps de venir, lors même qu’on couperait toutes les forêts du monde ? »LOUISE MICHEL, La Commune, 1898

« Il n’y a pas de mauvaises herbes, ni d’herbes folles, il n’y a que des herbes libres. » extrait du film.

Pot de terre contre pot de fer, on ne croit pas qu’il puisse y avoir un dénouement heureux quand les premiers engins se mettent au travail et commencent à araser les 36 hectares des jardins des vertus. Jardins dans lesquels se retrouvent toutes les nationalités, toutes les langues, représentant la population cosmopolite d’Aubervilliers. Véritable communauté où le lien social est très fort et dans laquelle la symbiose entre les hommes et la terre trouve sa plus belle expression, dans laquelle l’homme apprend à reconnaître sa place dans la nature et à transmettre cette connaissance à ses enfants. Une femme dira qu’elle ne fera aucune concession, qu’elle s’engage dans un combat politique solidaire pour sa fille.

C’est l’écologie ou la barbarie des investisseurs, de la spéculation foncière. Outre la piscine d’entraînement pour les JO (qui verra le jour) on prévoit un solarium sur 4000 mètres carrés, des logements de standing, des commerces et une station de métro dans le plan d’aménagement du GRAND PARIS. Un solarium ? Quelle foutaise, avec un prix d’entrée à 18 euros. Des logements hors de prix et donc la gentrification du quartier avec des loyers qui exclueront la population actuelle.

C’est un film éminemment politique et on verra que contre toute attente le combat paiera et que les phases 2 et 3 des travaux seront stoppés. Une belle leçon de résistance pour nous tous.