John

    «  Tout ce que nous imaginons comme lumière » curieux titre. Les lumières des immeubles et des buildings de Mumbai, toutes verticales mais transpercées à l’horizontal par celles des nombreux trains de banlieue emmenant les employés vers les lointaines cités dortoirs, le centre ville étant la proie de la spéculation immobilière. Ou alors, les guirlandes de toutes les couleurs et parfaitement Bollywoodiennes qui ornent le café sur la plage dans les dernières images du film, il ne manque que les amants, quoique. La lumière totalement saturée dans la caverne de ces mêmes amants donnant à ce lieu un côté irréel entre rêve et illusion. Je reviendrai sur ce terme « illusion ».

     On a été surpris de trouver des ressemblances entre le film indien et « Au Boulot » de Gilles Perret et François Ruffin que nous avions vu auparavant, et pourtant dans le traitement des gens « invisibles » il était facile de faire des comparaisons.

     Mumbai, l’illusion d’une nouvelle Inde, d’un nouvel habitat, d’une nouvelle culture ?  La ville et L’Inde en général peuvent-elles offrir une place à tout un chacun, surtout une place aux femmes. Le film fait l’éloge des trois femmes dont les destins se croisent. Chacune avec ses peines, ses bonheurs et ses envies qui sont diverses du fait de leurs âges et parcours respectifs. On avance lentement dans les pas de nos trois protagonistes, un peu trop lentement diraient certains.

   J’ai vu le film trois fois et je n’arrive pas encore à décider qui était l’homme qui sort miraculé de la mer, à chacun sa lecture, les avis divergent.