John

• Vous connaissez mon habitude de prendre quelques notes pendant les projections, quelle ne fut ma surprise hier soir de constater
• qu’ en voulant écrire « bruit et fureur » j’ai en fait écrit « bruit et Führer » lapsus terrifiant tout comme ce film. Le titre de dictateur est largement mérité par Netanyahou dans cet exposé impitoyable des rouages d’un génocide planifié et d’un apartheid assumé.
•     J’ai noté aussi « Rhinocéros » d’Ionesco en entendant le bruit des bulldozers accompagnés par leur escorte militaire, venus détruire  les maisons, les écoles et les enclos des familles palestiniennes sur leur terre. Ils ne veulent « d’aucune autre terre » titre du film , leurs racines, leur mémoire sont ici, pourquoi céderaient-ils  ce territoire aux colons juifs ?
•   Totalement abasourdi par la violence « ordinaire » à l’écran, je me suis protégé en m’imaginant que c’était une mise en scène à la Ridley Scott, que ces engins de destruction étaient en fait des fourmis géantes pilotés par des aliens. Cela ne pouvait pas être la réalité, et pourtant le silence de la salle à la fin de la projection m’a ramené à la vraisemblance de ce que j’avais vu. Basel, l’activiste palestinien dira « on constate, on est ému, mais après ? » 
•   Après, on continuera à dénoncer le déni de la démocratie où que ce soit au monde, on défendra l’accès à des media libres pour s’exprimer. On refusera toute forme de torture physique ou émotionnelle et on n’acceptera aucune forme d’hiérarchisation de la violence.
•   Le pire constat est celui de l’échec prévisible de la politique de Netanyahou et la terreur semée dans le le coeur des générations à venir.